Guide des supports de projection

Blu-ray
  • C'est une révolution : pour la première fois dans l'histoire du cinéma, le grand public a accès à un medium d'une qualité proche de ce qui a été fait en post-production. La VHS, le DVD ont introduit de grands changements, mais restaient des supports de qualité médiocre par rapport aux masters numériques ou pellicules.
  • Le Blu-ray a à la fois le meilleur rapport qualité-prix, et le support le plus susceptible de poser problème en projection (voir partie Inconvénients).
  • qualité
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  • fiabilité
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  • souplesse
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  • présent dans les grandes salles
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  • présent dans les petites salles
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Avantages
  • qualité : proche du master, haute définition, haute fidélité
    Lors de la deuxième projection de Screening Formats, les spectateurs-invités présents ont constaté l'étonnante absence de différences entre la HDCAM et le Blu-ray préparés par Charbon
  • reproductible à peu de frais
  • possibilité de visionner avec ou sans sous-titres
  • support du son surround (5.1, 7.1)
  • accessible aux salles modestes (mais équipées d'un projecteur HD). Pour une salle équipée d'un projecteur basse définition (SD, Standard Definition), mieux vaudrait encoder spécialement un Blu-ray SD que de laisser le lecteur Blu-ray redimensionner du HD en SD.
Inconvénients
  • délicat à projeter : le Blu-ray contient des dispositifs de projection anti-copie (HDCP). Il est ainsi impossible pour les projectionnistes de l'intégrer numériquement à leur circuit vidéo normal.
    Pour supporter beaucoup de formats, de cadences et de supports différents, la plupart des salles de cinéma et de festivals sont équipées d'appareils destinés à modifier le signal, convertir les formats, passer d'un cadre à l'autre, supprimer l'effet trapèze... Ces appareils ne sont généralement pas compatibles avec la sortie HDMI des lecteurs Blu-ray.
    Beaucoup de salles utilisent donc un signal analogique composante. Ce signal est obtenu :
    • soit depuis le lecteur Blu-ray lui-même (mais sous la pression des majors, les lecteurs les plus récents refusent d'envoyer un signal HD en analogique).
    • soit en utilisant un convertisseur hdmi/analogique du type HdFury
  • 24p : le 24 images par secondes, cadence habituelle du cinéma, est supporté par le Blu-ray, mais
    • seulement après avoir bien spécfiquement réglé le lecteur Blu-ray pour envoyer le 24 images comme du 24 images (par défaut beaucoup de lecteurs enverront du 25 images, ce qui donnera des saccades dans les mouvements)
    • seulement en HDMI : le 24 images par seconde analogique n'existe pas. Il faut donc impérativement que le lecteur Blu-ray et le projecteur soient reliés en HDMI
  • Certains projecteurs de cinéma sont spécifiquement conçus pour ne pas supporter le signal HDMI d'un Blu-ray, justement pour éviter que les exploitants projettent des disques trouvés dans le commerce plutôt qu'obtenus au prix fort chez le distributeur.
  • fragile : le Blu-ray a exactement la même apparence qu'un DVD ou qu'un CD. Il en partage donc les faiblesses : facile à rayer, à empoussiérer.
  • HDMI : la seule sortie numérique d'un lecteur Blu-ray est en général du HDMI. C'est un format grand public plutôt que professionnel, relativement peu courant sur les projecteurs de salle de cinéma, et qui supporte mal les longues distances (plus de quelques mètres), contrairement au SDI.
  • son surround : la plupart des lecteurs Blu-ray ont une sortie stéréo analogique, et envoient le son surround via la sortie HDMI. Il faut donc un système pour extraire le son multi-canal du HDMI et l'envoyer au système d'écoute. C'est un appareil courant dans les Home-Cinema, plus rares dans les salles obscures.
  • En pratique : tous ces inconvénients font du Blu-ray le support le plus susceptible de poser problèmes en projection. Si donc le choix se présente entre envoyer un DCP et un Blu-ray à une salle inconnue, le DCP est un choix beaucoup plus sûr.
    Ceci dit, les seuls problèmes jamais survenus avec des Blu-ray sortis de Charbon Studio se sont produits dans des salles qui n'avaient pas l'habitude de projeter correctement des Blu-ray.
  • Nécessite un mastering spécial pour obtenir la meilleure qualité possible, surtout pour les masters provenant de sources difficiles (ex. : S16mm pour le grain, Red pour le banding, etc...)